Les sites IPTV permettent depuis bien longtemps de profiter des matchs de la LFP (la Ligue 1 et Ligue 2) illégalement. L’Etat se lance désormais dans la lutte contre ces diffusions illégales.
Avec internet vient le piratage et le partage du contenu des ayants-droits. C’est simplement la réalité du réseau depuis sa création, les premiers échanges illégaux remontant au-delà même des vieilles technologies comme Usernet ou le P2P à la sauce eMule. Aujourd’hui, grâce à la technologie d’IPTV, il est d’une facilité déconcertante de retrouver sur des sites internet ces contenus à l’exploitation normalement marchandée et contrôlée. Mais la situation ne va pas durer…
Les sites IPTV vont être bloqués
La LFP, organisatrice des Championnats de la Ligue 1 et de la Ligue 2, a remporté sa bataille judiciaire. Le 17 mars, le Président du Tribunal Judiciaire de Paris a ordonné le blocage par les fournisseurs d’accès à internet français de l’accès à des services IPTV pirates.
A terme donc, les plateformes bien connues de ce monde seront bloquées par Orange, SFR, Bouygues, Free et consorts. La procédure est classique dans le monde de l’informatique, et passe généralement par un blocage au niveau DNS. Les serveurs chargés de transformer une URL en adresse IP bloquent l’accès au site internet. Cette technique est cependant facilement contournable.
La @LFPfr obtient le blocage de services IPTV pirates
— Ligue de Football Professionnel (@LFPfr) March 23, 2022
Communiqué 📝➡️ https://t.co/YftToRFPYr pic.twitter.com/nUyrX5JoO9
L’Arcom, ex-Hadopi, se chargera du dossier
Ce n’est toutefois plus le seul type de lutte anti-piratage que la France a développé. L’Arcom, qui a succédé à l’Hadopi pour devenir l’entité chargée de cette mission, veillera au grain. Ainsi, avec le soutien de la LFP, l’autorité pourra rapidement bloquer les accès aux sites et demander leur déréférencement aux moteurs de recherche. Sans compter chasser les sites miroirs qui pourraient être créés pour contrer ses mesures.
Qui dit IPTV dit également IP. Il y a fort à parier que les adresses IP connectées à ces plateformes seront analysées par l’Arcom et que des notifications seront envoyées aux contrevenants. Cependant, ce genre de lutte devient bien souvent un jeu du chat et de la souris, où les plateformes pirates fuient vers des serveurs en dehors de la législation française pour passer au travers des mailles du filet législatif.
L’action de la LFP rendra la recherche plus difficile, certes, mais il est presque impossible de stopper intégralement le partage sur internet.