La vague d’émulation qu’a connu le dernier Zelda inquiète les dirigeants de Nintendo. Une attaque en justice va-t-elle pouvoir résoudre tous ces problèmes ?
Numéro 1 des ventes de 2023 en France, The Legend of Zelda Tears of the Kingdom est un des jeux les plus marquants de ces dernières années. En dépassant les chiffres de son prédécesseur dans la même période, il est devenu le 9e meilleur succès de la switch avec plus de 20 millions de copies vendues. Toutefois, certaines pratiques sont venues lui mettre des bâtons dans les roues, ce qui n’a pas trop plu aux dirigeants de Nintendo. En effet, jugée comme illégale selon certains critères, l’émulation de jeu vidéo a permis à de nombreux utilisateurs de jouer à Zelda sans l'avoir acheté. Face à cette pratique, Nintendo s’est vu obligé de lancer une attaque en justice.
L’émulation, une solution économique ?
Si vous êtes amateurs de jeux vidéo, vous avez sûrement entendu parler des émulateurs. Ils permettent de jouer à n'importe quel jeu d’une plateforme si tant est que vous possédez un ordinateur assez puissant pour les faire tourner. Il y a énormément d’émulateurs sur le marché, mais on peut par exemple citer Citra qui est le numéro un pour les jeux de 3ds. Et contrairement à ce que de nombreuses personnes pensent, l'émulation n’est pas totalement illégale. Si vous possédez une copie du jeu, vous avez le droit d'y jouer sur émulateur, sinon, c’est à vos risques et périls. Étant une pratique peu conventionnelle, voire illégale dans certains cas, on pourrait s'imaginer que l'émulation n'attire qu'un public restreint. Alors pourquoi Nintendo s’est mis à paniquer jusqu’à tenter une attaque en justice ? Et bien parce que l’on a recensé plus d’1 million de téléchargements de The Legend of Zelda Tears of the Kingdom en 2023.
Nintendo et l’émulation, une belle histoire d’amour
Oui vous avez bien compris, plus d '1 million d'exemplaires de Tears of the Kingdom ont été téléchargés sur un seul service d’émulation. C’est Yuzu qui est pointé du doigt ici, considéré comme l'émulateur numéro 1 pour Nintendo Switch. Ce million de téléchargements a été atteint illégalement car exécuté avant la sortie officielle du jeu. Nintendo a donc intenté une action en justice à l'encontre de la société Tropic Haze, créatrice de Yuzu. Ce procès semble tourner en faveur de l’entreprise japonaise car, d’une part, nombreux de leurs jeux ont été distribués illégalement avant leur sortie publique sur l’émulateur, et d’autre part, Nintendo a auparavant déjà gagné un procès contre un site similaire. C’était en 2021 que le site RomUniverse a dû verser plus de 2 millions de dollars de dédommagement au géant du jeu vidéo pour une histoire du même acabit. Autant dire que Yuzu n’a pas que de beaux jours devant lui.